1er juillet 2025
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L'hypothermie reste l'une des complications les plus fréquentes des chats anesthésiés : il est estimé que, lors des procédures de routine, plus de deux chats anesthésiés sur trois (71 %) présenteront une hypothermie, rappellent les auteurs d'une étude récente sur le sujet. Car, expliquent-ils, la température centrale des chats diminue généralement rapidement au cours des 30 premières minutes suivant l'induction, du fait de la redistribution du sang depuis le cœur vers les tissus périphériques, plus froids. Au fur et à mesure de l'anesthésie, la dispersion de la chaleur dans l'environnement continue de dépasser la production de chaleur métabolique par le corps endormi.
Ce n'est pas qu'une question de confort : l'hypothermie altère le métabolisme des médicaments anesthésiques, prolonge le temps de récupération, augmente les risques de bradycardie et d'arythmie, et augmente la probabilité de complications postopératoires (dont les infections du site opératoire). C'est pourquoi une spécialiste en médecine vétérinaire préventive et deux étudiants vétérinaires de l'université du Midwest en Arizona (USA) se sont associés à une vétérinaire anesthésiste de l'université Murdoch (Australie) pour évaluer des moyens pratiques de limiter la perte de chaleur des chats anesthésiés.
Le réchauffement du tronc et le recouvrement des extrémités avec des matériaux isolants pendant la chirurgie est le meilleur moyen de combattre cette perte de chaleur. Encore faut-il trouver le matériau approprié. Ces auteurs relèvent d'ailleurs que les chaussettes en coton pour bébés couramment utilisées en cliniques vétérinaires sont de mauvais isolants. Pour en sélectionner un meilleur, ils ont comparé l'efficacité de chaussettes en laine, de duvet de camping sur deux épaisseurs, de papier bulle ou de couverture de survie. Dans leur dispositif expérimental (d'abord avec des poches de soluté de Ringer chaudes), ils ont constaté que deux couches de duvet fonctionnaient mieux. Elles présentent aussi l'avantage de permettre d'ajouter des dispositifs de réchauffement actif (entre les deux épaisseurs).
Les auteurs ont ensuite fabriqué des chaussettes avec ces duvets pour l'isolation passive, et ont ajouté des éléments chauffants en graphène pour le chauffage actif (chauffage basse tension à 40 °C). L'efficacité de ce “bricolage” a ensuite été évaluée chez 49 chattes subissant une ovariohystérectomie de routine, réparties au hasard dans l'un des trois groupes suivants :
Toutes les chattes ont reçu un réchauffement tronculaire standard pendant l'intervention, et leur température corporelle centrale a été enregistrée toutes les minutes à l'aide de sondes rectales ou œsophagiennes.
Les résultats ont montré que la température diminuait de manière curviligne, avec une chute initiale rapide dans les 30 premières minutes suivant l'induction. Au cours de cette période, les chats du groupe témoin ont présenté la baisse de température la plus rapide de 0,07 °C par minute, soit une baisse de 0,2 °C sur 30 minutes. Le groupe “passif” a connu une baisse légèrement plus lente de 0,06 °C par minute, tandis que le groupe “actif” a une baisse encore plus lente, à 0,05 °C par minute. Après la première demi-heure, tous les groupes ont continué à perdre de la chaleur, mais plus lents : - 0,03 °C par minute dans le groupe témoin, - 0,02 °C par minute dans le groupe “passif” et - 0,006 °C par minute dans le groupe “actif”.
Plusieurs limitations de l'étude sont reconnues par les auteurs. Par exemple, une couverture complète des membres peut ne pas être possible lorsque des cathéters IV ou un équipement de surveillance sont en place. La sécurité du système de chauffage actif au-delà de 90 minutes d'utilisation n'a pas été établie et l'effet de couvrir le thorax en plus des membres n'a pas été étudié. De plus, comme les chaussettes ne pouvaient être appliqués qu'une fois les chats complètement anesthésiés, une certaine perte de température précoce était inévitable – mais c'est valable pour tous les matériaux. Une autre considération est l'utilisation de la dexmédétomidine dans le protocole anesthésique, qui induit une vasoconstriction périphérique et pourrait potentiellement limiter l'efficacité du réchauffement périphérique. Par conséquent, les performances de ces dispositifs peuvent différer pour des protocoles anesthésiques différents de celui utilisé dans cet essai.
Néanmoins, les auteurs notent que, « bien que l'isolation passive seule n'ait pas été aussi performante que le réchauffement actif, elle offre néanmoins une réduction cliniquement significative de la perte de chaleur et n'était pas statistiquement différente du réchauffement actif aux durées anesthésiques observées ici ». Ils ajoutent que l'isolation passive seule est « très efficace et représente une méthode pratique, rentable et à faible risque qui peut être facilement mise en œuvre dans la plupart des structures vétérinaires ».
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