8 juillet 2019

Le Syndicat de l'industrie du médicament vétérinaire (SIMV) a présenté le 2 juillet les premières données d'un « observatoire national de la vaccination » avec des taux de vaccination estimés sur l'année 2017 (voir le tableau ci-dessous). Le suivi de ces taux de vaccinations devrait être réalisé tous les ans.

Ces taux de vaccination en % sont estimés dans la plupart des cas par le rapport du nombre de doses de vaccins commercialisées sur le nombre d'animaux selon différentes sources statistiques officielles ou fiables :

• L'enquête bisannuelle de la Facco pour les chiens et les chats,
• Une estimation à partir des données de l'Ifce pour les chevaux et,
• Agreste en productions animales (BDNI chez les bovins),

Environ la moitié des chiens vaccinés CHPPiL

Sur les cinq principales valences, le taux de vaccination est compris entre :

• 40 % contre la parvovirose, la leptospirose, le virus Para-Influenza 3 ;
• Et presque 60 % contre la maladie de Carré (valence quasi systématiquement associée à l'adénovirus de l'hépatite de Rubarth).

Le fait que les primovaccinations nécessitent plusieurs injections ou que la durée d'immunité puisse être allongée à deux ou trois ans contre la maladie de Carré, l'hépatite de Rubarth et la parvovirose, n'est pas ici pris en compte dans le taux de vaccination.

Moins d'un quart des chiens sont vaccinés contre la rage, malgré la gravité de cette zoonose dont la France est toutefois indemne.

Les vaccinations dites non essentielles (Lyme, Leishmaniose, Herpès viroses en élevages) restent très peu répandues en 2017 à l'exception de celle contre Bordetella bronchiseptica (24 %) surtout destinés aux jeunes chiens.

Moins d'un quart des chats vaccinés typhus-coryza

Le taux de vaccination des chats est environ deux fois plus faible que chez les chiens avec 23 % des chats vaccinés contre la panleucopénie (ou typhus), le coryza (herpès virus) et le calicivirus. Comme pour les chiens, la durée d'immunité allongée parfois jusqu'à trois ans pour ces valences n'est pas prise en compte dans ce taux annuel de vaccination.

La vaccination FeLV ne concernerait que moins d'un chat sur cinq. Les autres valences (chlamydiose, rage) ne sont que très peu réalisées.

60-70 % des chevaux vaccinés contre la grippe-tétanos

Sur la base d'une estimation à un million de chevaux, 600 à 700 000 chevaux ont reçu une dose de vaccin contre la grippe et le tétanos.

La vaccination contre la rhinopneumonie est en fort développement. 250 000 doses ont été vendues en 2017 soit un taux de vaccination de 25 % sur la base d'« une dose = 1 cheval vacciné ». Toutefois, contre la rhinopneumonie, les protocoles vaccinaux comprennent deux ou trois injections en primovaccination et des rappels souvent tous les six mois. Ce taux de vaccination est donc sans doute surestimé sur 2017. Mais cette vaccination s'est beaucoup développée en 2018.

Bovins : 40 à 60 % de vaccination respiratoire

Chez les bovins, la vaccination des jeunes contre les infections respiratoires est de loin la plus répandue avec des taux de vaccination compris entre 44 % (pasteurelles) et 62 % (BRSV).

Les taux de vaccination contre d'autre infections courantes sont beaucoup moins élevés : entre 19 % (diarrhées néonatales, entérotoxémies) et 25 % (BVD).

Chez les petits ruminants, les taux de vaccinations contre les entérotoxémies sont de 20 à 30 % contre moins 10 % pour toutes les autres vaches.

Chez les veaux de boucherie, la vaccination contre la teigne semble très répandue (75 %), sans doute pour faciliter la valorisation des cuirs.

Taux de vaccination 2017