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30 novembre 2022
Avis aux bricoleurs : Ne pas laisser traîner un écrou, il peut être toxique pour le chat !
L'ingestion d'un écrou en zinc. C'est finalement la cause la plus probable d'un cas d'anémie hémolytique chez un chat, initialement présenté pour troubles digestifs. Les cliniciens ayant abouti à cette conclusion en publient un rapport en libre accès dans le JFMS Open Reports, du fait de son originalité, à plusieurs titres.
Le chat est une femelle castrée de 3 ans, référée au motif de troubles digestifs évoluant depuis 2 semaines : inappétence, vomissements et perte de poids. Le bilan sanguin initialement réalisé n'avait pas montré d'anomalie particulière hormis une légère augmentation des PAL et des ALAT, et les traitements étaient restés sans effet (fluidothérapie, antibiothérapie, administration d'antiémétiques, d'orexigènes et d'antalgiques).
L'examen de l'animal confirme qu'il est mince (note d'état corporel de 3/9), mais calme et alerte. Il présente une tachycardie, une tachypnée et des muqueuses pâles. Les examens sanguins révèlent la présence d'une anémie régénérative de gravité modérée, et d'une neutropénie. Ils confirment l'augmentation des PAL et ALAT, et montrent une hyperbilirubinémie et une hypercholestérolémie.
Une échographie abdominale permet d'observer un épaississement de la muqueuse gastrique et des signes de pancréatite. La recherche d'agents infectieux dans le sang et les fèces est négative.
La chatte est d'abord traitée par des antiulcéreux gastriques (ésoméprazole puis oméprazole) et de la vitamine K1, et reçoit une transfusion de sang avec des effets positifs sur l'hématocrite et l'appétit.
Mais elle récidive rapidement (2 jours) et les nouvelles analyses effectuées montrent une anémie non-rénérative et la persistance de la neutrophilie.
Une fibroscopie digestive est réalisée (gastroduodénoscopie sous anesthésie générale), permettant de détecter et retirer un corps étranger présent dans le pylore : il s'agit d'un écrou en métal.
L'absence d'autre lésion (hormis une légère érosion en région pylorique) amène à prescrire un traitement symptomatique (nourrissage par sonde digestive, fluidothérapie, oméprazole, vitamine K1, sucralfate, marbofloxacine, mirtazapine, maropitant). L'évolution du cas est très favorable, avec une rémission totale observée au contrôle après 7 semaines.
En parallèle, une nouvelle analyse du sang prélevé à l'admission aux urgences est effectuée, en recherchant les concentrations en métaux. Les résultats montrent un taux très élevé en zinc (448 µmol/l pour des normes entre 7,65 et 16,8).
L'hypothèse d'une intoxication au zinc est corroborée par l'analyse de l'écrou, montrant que ce dernier est essentiellement composé de zinc (à plus de 82 %). Ce type d'intoxication est rare chez le chat, ce qui fait la principale originalité de ce cas.
Selon les auteurs, l'irritation gastrique provoquée rapidement après l'ingestion de l'écrou pourrait être à l'origine des vomissements présentés initialement. Ensuite seulement, l'absorption du zinc aurait provoqué l'anémie (par hémolyse et inhibition des facteurs de coagulation) et les signes de pancréatite, voire d'hépatopathie (l'augmentation des PAL et des ALAT peut être rapportée aux deux). Chez l'homme et chez le chien, une pancréatite est associée aux cas d'intoxication au zinc.
Dans l'absolu, une intoxication au cuivre (mais pas à l'aluminium compte tenu des signes clinique), qui entre également dans la composition de l'écrou, ne peut être écartée. Mais l'intoxication au zinc demeure l'hypothèse la plus fortement probable.
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