14 mai 2025
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Selon des recommandations actuelles*, un cross-match est nécessaire chez le chien, en complément d'un typage sanguin, dès lors qu'une nouvelle transfusion de sang est effectuée plus de 4 jours après la première. Le test est conseillé aussi lorsque l'historique des soins est inconnu. L'objectif est de détecter une incompatibilité entre le sang du donneur et celui du receveur, sensibilisé par la première transfusion et ayant ainsi développé des alloanticorps.
Mais l'hypothèse selon laquelle ces alloanticorps sont produits après quelques jours est remise en cause par les résultats d'une étude, qui a détecté leur présence dès le lendemain.
Cette étude prospective allemande a recruté 21 chiens fortement anémiés et devant ainsi recevoir une transfusion sanguine (première transfusion selon leur historique médical). Les cas étaient de divers âges, races et poids. Et la cause de l'anémie était variable.
Suite à cette transfusion, réalisée selon les habitudes de la clinique (clinique de la faculté vétérinaire de Berlin), un cross-match a été réalisé quotidiennement, de J1 à J4, puis, lorsque possible, à l'occasion d'un suivi entre J5 et J28 (ce qui a été le cas pour 18 chiens).
Un cross-match avait également été réalisé à J0, avant la transfusion, avec des résultats négatifs dans tous les cas. Et aucune réaction indésirable n'a été observée suite au traitement.
Les auteurs avaient émis l'hypothèse que des alloanticorps seraient détectés chez certains chiens durant ces 4 jours. Leurs résultats leur donnent raison : chez 12 chiens, soit 57 %, le test révèle une agglutination des hématies (+ à ++ sur une échelle de 0 à ++++ en évaluation microscopique, voir illustration principale), signalant une incompatibilité au sang du donneur et un risque de réaction hémolytique en cas de nouvelle transfusion.
Les jours ou semaines suivants, un test positif est également observé chez 4 autres chiens (à J6, J8, J9 et J13, respectivement), ce qui augmente la proportion à moyen terme à 76 % (une proportion similaire ou légèrement supérieure aux résultats d'autres études).
Ces observations confirment ainsi le risque élevé d'intolérance à une transfusion ultérieure.
Mais surtout, un test positif est observé chez 2 chiens dès J1. Et même après 12 heures pour l'un d'entre eux (pour les autres, le test s'est révélé positif à J2 pour 1 cas, à J3 pour 3 puis à J4 pour les 6 derniers).
Même si leur nombre reste limité, le risque d'une hémolyse aux conséquences très graves est suffisamment important pour justifier de conseiller la réalisation d'un cross-match avant de procéder à une nouvelle transfusion de l'animal (si son état le nécessite), même le lendemain de la première.
Chez 9 chiens sur les 12, les tests ont montré une diminution du degré d'hémagglutination avec le temps (après 3 à 14 jours, 5 jours en médiane), ce qui pourrait s'expliquer par une faible persistance des alloanticorps (rapidement dégradés dans l'organisme). Selon les auteurs, cette rapide disparition peut augmenter le risque de passer à côté d'une sensibilisation pourtant effective, lors d'un test effectué ultérieurement.
Les auteurs ont également recherché les facteurs de risque de développement d'alloanticorps, mais sans succès. Aucune association n'a notamment été mise en évidence entre un test positif et le type d'anémie présentée, la durée de stockage du sang avant transfusion, le volume de sang transfusé (6 à 20 ml/kg ici) ou les traitements immunosuppresseurs administrés (chez 9 des 21 chiens).
* Recommandations de l'AVHTM (Association of Veterinary Hematology and Transfusion Medicine).
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