26 avril 2024
5 min
Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
Conséquence d'une chute ou d'un accident de la route, les fractures des métacarpes et métatarses représenteraient 5 à 12 % des fractures chez le chien, et 3 % chez le chat. Une étude hispano-britannique a comparé les résultats de deux types de prise en charge chirurgicale de ces fractures : ouverte ou fermée. Selon leurs observations, publiées en libre accès, la chirurgie ouverte apporte de meilleurs résultats, mais n'est pas sans risque de complications majeures.
Généralement, les chirurgies « fermées » (stabilisation par fixateurs externes) sont mises en œuvre lors de fracture ouverte, pour limiter les traumas et réduire les risques de contamination. Mais la fixation est moins rigide que dans les techniques de chirurgie ouverte, ce qui peut altérer le résultat. Inversement, les chirurgies « ouvertes » (quel que soit le type d'implant, broches, plaques, etc.) sont associées à un plus grand risque de retard de cicatrisation et d'infection, mais la fixation est plus stable et améliore l'alignement des os. Les auteurs ont donc souhaité comparer les résultats et les risques de ces deux types de chirurgies (dont il existe pour chacune divers matériels et techniques).
Dans certains cas, un traitement conservateur (non chirurgical) est préféré (fracture non déplacée, sans atteinte des os centraux qui supportent davantage le poids, chez un chien de petit ou moyen format…). Mais il n'était pas évalué dans cette étude rétrospective pour laquelle tous les cas inclus ont été traités par chirurgie.
Ces cas ont été pris en charge au Queen Mother Hospital for Animals du Royal Veterinary College de Londres. Ils sont au nombre de 63 (35 chiens et 28 chats) et ont été répartis en deux groupes.
Les quelques cas où les deux techniques ont été associées sont rattachés au groupe 2. Le suivi de l'animal, incluant des radiographies de contrôle, devait être disponible.
Les fractures étaient de divers type (touchant un ou plusieurs os, associées ou non à une lésion ligamentaire, à d'autres fractures, etc.). Lorsque renseignées, les deux principales causes sont un accident de la route (15 cas) et une chute ou un saut (16 cas). Une simple course peut aussi être à l'origine de la lésion (7 cas).
L'évaluation de la cicatrisation est variable entre les groupes, avec une consolidation osseuse :
Les complications sont appréciées selon leur gravité : mineures lorsqu'elles ne nécessitent pas de reprise chirurgicale (défaut de cicatrisation, infection, boiterie ou douleur persistante, etc.) et majeures dans le cas contraire (fracture iatrogène, problèmes d'implants comme une infection ou une migration). Les taux rapportés sont significativement différents entre les groupes :
La différence est surtout significative s'agissant des complications mineures. Et celles-ci varient aussi selon leur nature.
Ainsi, dans le groupe 1 (fixateurs externes), ces complications sont surtout des retards et défaut de cicatrisation (non-union, mauvais alignement), des infections, une déformation des membres, une boiterie persistante, une amyotrophie. Dans le groupe 2 (chirurgie ouverte), ce sont plus souvent des problèmes liés aux pansements ou une perte d'amplitude des mouvements articulaires au niveau du carpe ou du tarse.
Il est à noter que contrairement aux fractures des os longs, des défauts comme une non-union ou un mauvais alignement osseux sont considérés comme des complications sans gravité car leur répercussion fonctionnelle reste mineure et compensée par l'intégrité des autres os de la structure métacarpienne ou métatarsienne. En particulier, un défaut d'alignement des os à l'issue de la cicatrisation est significativement plus fréquent dans le groupe 1 (ce qui n'est pas une surprise compte-tenu des limites de la technique) : 11 cas (34,4 %) versus 2 (6,4 %).
Les auteurs concluent que les chirurgies ouvertes, bien que plus traumatisantes, apportent de meilleurs résultats en termes de rapidité et de qualité de la consolidation osseuse (meilleur alignement des os) que les chirurgies fermées. Ces dernières peuvent toutefois être mise en œuvre dans le traitement de fractures plus graves, ce qui complique la comparaison.
Le taux de complication est également significativement inférieur lors de chirurgie ouvertes. Mais le risque de complications majeures est à prendre en considération dans le choix de la technique. Et de nombreux autres paramètres entrent aussi en ligne de compte :
Dans tous les cas, le taux de complication observé justifie un suivi postopératoire attentif.
26 avril 2024
5 min
25 avril 2024
4 min
24 avril 2024
4 min
23 avril 2024
4 min
22 avril 2024
4 min
19 avril 2024
4 min