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9 septembre 2021

Les massages contribuent à soulager les douleurs musculosquelettiques chez le chien

par Agnès Faessel

Temps de lecture  2 min

C'est ici un thérapeute humain, et non un congénère, qui réalisait les massages du chien pour soulager ses douleurs (cliché Pixabay).
C'est ici un thérapeute humain, et non un congénère, qui réalisait les massages du chien pour soulager ses douleurs (cliché Pixabay).
 

La rééducation fonctionnelle, la physiothérapie vétérinaire, se développent. Et nombre de gestes, exercices ou techniques sont facilement réalisables en clientèle courante. Parmi eux, les massages, dont l'efficacité sur la douleur chez le chien présentant des troubles musculosquelettiques fait l'objet d'une étude publiée en libre accès dans le Veterinary Record.

Échantillon représentatif de l'activité

L'étude a inclus plus de 500 chiens (527 exactement) britanniques, irlandais ou espagnols, référés par leur vétérinaire auprès de 65 thérapeutes pratiquant ces massages (membres de la Canine Massage Guild), de diverses races, les mâles et les femelles étant en proportions équivalentes. L'objectif était de recruter un échantillon représentatif des cas régulièrement pris en charge.

Les chiens présentaient ainsi des douleurs d'origines diverses touchant l'appareil musculosquelettique, traitées, entre autres, par des massages : douleurs chroniques (arthrose), aiguës (post-chirurgicales), suite à un effort intense, syndrome de douleur myofasciale (SDM), etc. Les techniques de massages varient selon la cause douloureuse et l'objectif recherché. Elles incluent des pétrissages, compressions, tapotements, frictions, etc.

5 paramètres pour évaluer la douleur

L'évaluation de l'efficacité de ces massages s'est basée sur 5 paramètres, afin d'objectiver la douleur de l'animal :

  • Démarche (présence d'une boiterie par exemple),
  • Posture lorsqu'immobile (tremblements, position de la queue…),
  • Activité journalière (réticence aux promenades, difficulté à monter des escaliers ou dans la voiture…),
  • Comportement (changements tels que la manifestation d'une agressivité, d'une dépression, d'une anxiété, etc.),
  • Performances lorsque pertinent (chez les chiens de sport ou de travail).

Cette évaluation était réalisée par le thérapeute et le propriétaire.

Amélioration progressive

Les résultats montrent une amélioration significative de la douleur, pour chacun des paramètres évalués, chaque séance (jusqu'à 3) amenant une évolution positive. Au plan individuel, plus de 9 chiens sur 10 (93 %) ont montré une amélioration sur au moins un paramètre.

Les chiens âgés présentaient des niveaux de douleurs initialement plus élevés, mais leur diminution est équivalente à celle des individus plus jeunes. De même, des améliorations comparables ont été observées quels que soit le type et l'origine de la douleur (chronique ou aiguë en particulier).

Appréciation de la qualité de vie

La qualité de vie du chien était également qualifiée par le thérapeute, ainsi que la réponse aux massages. Les résultats de ces évaluations plus subjectives montrent qu'une réponse au traitement est observée quasi systématiquement (à 95 %).

Aucun paramètre significativement différenciant n'est trouvé chez les 23 chiens n'ayant pas répondu (âge, race, localisation de la douleur, etc.). L'appréciation de la qualité de vie montre également une évolution positive à mesure des séances.

Pas de groupe témoin

Au-delà de son caractère qualitatif, la principale limite de cette étude est de ne pas disposer de groupe témoin en comparaison.