2 mai 2025
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Face à une mise-bas dystocique chez la chienne, le vétérinaire dispose de trois options : médicale (ocytocine), manuelle ou chirurgicale. Une étude rétrospective sur 700 cas reçus en urgence a évalué les traitements entrepris et leur résultat. Une césarienne est tentée dans près de la moitié des cas. Pas davantage ici.
L'étude réalisée, publiée dans le Veterinary Record (en libre accès), a donc examiné le devenir de 701 chiennes dystociques amenées dans l'une des 50 structures proposant un accueil d'urgences 24h/24 et participant au programme VetCompass (au Royaume-Uni). Il ne s'agit pas de cas référés.
Ce même échantillon de cas, récolté sur une période de 18 mois, avait déjà fait l'objet d'une étude sur l'épidémiologie des dystocies canines (prévalence, prédispositions). Parmi ces chiennes, 4 races sont surreprésentées : chihuahua, Staffordshire bull terrier, carlin et Jack Russel terrier. Et la morphologie brachycéphale constitue un facteur de risque.
Ici, l'analyse a porté sur leur prise en charge, avec un focus particulier sur la césarienne, réalisée chez 341 chiennes, soit 48,6 % des cas. Cette proportion d'intervention chirurgicale est inférieure à celle rapportée dans d'autres travaux : plutôt 60-86 %. Elle est toutefois fortement plus élevée dans plusieurs races :
La fréquence est de 45 % pour les chiennes de races croisées.
En dehors de la race et de la morphologie brachycéphale, le poids est identifié comme un critère influençant le risque de césarienne (mais il n'était renseigné que pour un tiers des chiennes). La chirurgie est pratiquée chez 65 % des chiennes de moins de 10 kg, et 50 % de celles pesant entre 10 et 20 kg. La proportion diminue chez les animaux de plus grand format.
La souscription préalable d'une assurance santé favorise également la réalisation d'une césarienne.
Une ovariohystérectomie est effectuée à l'occasion de la césarienne dans près d'un tiers des chirurgies pratiquées (106/341, soit 31 %), ce qui est conforme aux résultats d'autres études cette fois. L'opération est généralement décidée pour raison médicale, par exemple la présence d'une affection urinaire, ou à la demande du propriétaire (en prévention de nouvelles gestations).
Le traitement médical reste fréquent en première intention. De l'ocytocine est ainsi administrée pour favoriser les contractions et l'expulsion des chiots dans plus de la moitié des cas (54,2 %), à la dose médiane de 0,36 UI/kg pour la première administration.
Cette proportion exclut les chiennes ayant reçu de l'ocytocine dans le cadre de la césarienne (pendant ou après). En revanche, une césarienne a été décidée en seconde intention chez un tiers des chiennes traitées initialement par de l'ocytocine (32,6 %). Un chiffre à nouveau inférieur à de précédentes observations, qui pourrait s'expliquer, selon les auteurs de l'étude, par un meilleur diagnostic des cas pour lesquels un traitement médical a des chances d'être efficace.
Les auteurs remarquent aussi que les recommandations actuelles vont vers l'administration d'ocytocine à dose réduite : 0,5 à 2 UI par animal, éventuellement répétée à 30 minutes d'intervalle mais sans excéder 20 UI au total. Ici, la dose médiane (5 UI/chienne) dissimule une large disparité, de 0,2 à 50 UI/animal, soit plus que la dose maximale dans plusieurs cas.
Du gluconate de calcium à 10 % est parfois administré aussi en première intention (11,7 % des cas), presque systématiquement en association à l'ocytocine, et à la dose médiane de 0,41 ml/kg.
Quel que soit le traitement entrepris, la mortalité atteint 1,7 % des chiennes dystociques : 12 cas sur les 701, dont 8 par euthanasie (le plus souvent par manque de moyens financiers du propriétaire pour accepter une césarienne).
La mise-bas est le plus souvent finalisée sur place, dans la structure d'urgence, ou s'achève ultérieurement chez le vétérinaire traitant. Dans près d'un quart des cas toutefois (23 %), la chienne est rendue à ses propriétaires pour donner naissance aux chiots (à domicile).
En termes d'étiologie, lorsque la cause de la dystocie était renseignée (260 cas), elle était le plus souvent un mauvais positionnement des fœtus (35 %) ou une disproportion de taille entre la mère et les chiots à naître (31 %). Une petite moitié des chiennes étaient des primipares (99 des 218 cas pour lesquels l'information était connue). Chez les multipares, une dystocie ou une césarienne déjà survenue ou pratiquée lors des précédentes gestations est assez fréquente (près de 40 % des cas). La probabilité de nécessiter une césarienne, en revanche, n'est pas différente selon que les chiennes sont primipares ou multipares.
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