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17 mai 2024
Myélopathies du chiot : malformations, traumatismes et instabilités dominent l'étiologie
Chez le chien adulte, les myélopathies sont largement dominées par les hernies discales. Mais qu'en est-il chez le jeune animal ? L'étude rétrospective de 224 cas en a hiérarchisé les causes, et caractérisé leur présentation clinique.
Les chiens inclus dans cette étude rétrospective britannique étaient âgés de 18 mois au maximum (8 mois en médiane). Ils présentaient des signes de myélopathie et avaient été pris en charge en neurologie dans l'un des 4 établissements vétérinaires universitaires participants (Liverpool, Hatfield/Londres, Glasgow et Édinbourg), entre septembre 2017 et septembre 2022.
Il s'agit donc principalement de cas référés, mais ce qui est habituel lors de signes de myélopathie, ne serait-ce que pour réaliser les examens d'imagerie requis pour affiner le diagnostic, systématiques ici (radiographie, scanner et/ou IRM). Au besoin, d'autres examens, comme une analyse de liquide cérébrospinal, une cytologie sur ponction échoguidée, une autopsie, avaient été réalisés.
Les chiens de la cohorte sont des mâles à 60 %. Et 3 races (sur 62) sont particulièrement représentées :
Avoir la queue « en tire-bouchon », comme le bouledogue français, le bulldog anglais et le boston terrier, est un critère morphologique pris en compte par les auteurs : 83 chiens (soit 37,1 % de l'effectif) étaient des carlins ou présentaient cette caractéristique. Mais ces races sont aussi très populaires en Grande-Bretagne.
Dans une majorité de cas (55 %), les signes sont d'apparition qualifiée de chronique (installation en plus de 72 heures). Et ils étaient observés depuis 15 jours en médiane avant la consultation de neurologie, avec souvent une détérioration progressive (dans 62 % des cas). Des signes généraux étaient présents dans 13 % des cas, une hyperthermie dans 3,6 %.
La lésion est le plus souvent localisée en T3-L3 (à 46 %), suivie par une localisation plus haute, en C1-C5 (à 26 %). Une paraparésie est fréquente, chez des chiens ambulatoires ou non. Seuls 10 chiens étaient paraplégiques. Dans plus de 8 cas sur 10, un défaut des réactions posturales est observé. Une incontinence (urinaire et/ou fécale) touche près de 10 % des chiens.
Des myélopathies de 31 origines différentes ont été diagnostiquées. Les plus fréquentes sont, par ordre décroissant :
L'analyse des données a permis d'identifier des caractéristiques démographiques, morphologiques et cliniques significativement associées aux causes de myélopathie les plus fréquentes.
Une incontinence ou une atteinte clinique bilatérale ne sont pas des paramètres différenciant.
Ces connaissances permettent d'orienter le clinicien sur les hypothèses les plus probables, et ainsi de prioriser les examens complémentaires à réaliser pour préciser le diagnostic et optimiser le traitement, ou, si ces examens ne sont pas réalisables, de proposer au propriétaire un traitement empirique le plus adapté possible.
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