17 mai 2024
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En six ans, le nombre de rupture dans les centrales vétérinaires a été multiplié par 1,8. Les praticiens canins sont toutefois davantage épargnés par les ruptures que leurs confrères ruraux.
Au 4 juillet, près de 300 références sont en ruptures dans plusieurs centrales, dont la moitié pour des médicaments vétérinaires. En sept ans, le nombre de ruptures de médicaments vétérinaires a presque doublé.
Les praticiens ruraux sont plus affectés par les ruptures que leurs confrères canins.
Au global, entre 1,5 et 2 % des références de médicaments vétérinaires en centrales sont donc en rupture. Ce taux est proche de celui observé en médecine humaine : 1,9 % en juin dernier selon l’ordre des pharmaciens. Mais les médicaments en rupture sont aussi davantage commandés.
Ainsi en officines, 5 % des médicaments commandés sont en rupture. Et la situation n’est pas meilleure à l’hôpital. Une pharmacie hospitalière sur cinq est confrontée quotidiennement à une commande en rupture. Une sur deux au moins une fois par semaine. La durée moyenne d’une rupture en médecine humaine est trois mois (94 jours).
Dans la liste des 150 références de médicaments vétérinaires en rupture au 4 juillet, il est assez facile de trouver une alternative dans un peu moins de la moitié des cas. Il s’agit alors soit de se replier sur un autre conditionnement plus petit ou plus grand (ce qui n’est pas toujours adapté à la taille de l’animal ou de l’élevage), soit d’accepter un médicament équivalent dans une gamme concurrente.
Mais, a contrario, dans plus d’un cas sur deux, les alternatives ne sont pas si évidentes. En voici quelques exemples.
Les ruptures sur les vaccins sont à la fois plus fréquentes et plus problématiques. Car il n’est pas vraiment facile de changer de vaccin dans un programme de vaccination. En outre, les ruptures dans les vaccins sont généralement d’une durée plus longue que celle des médicaments chimiques du fait de la nécessité de remise en production des souches vaccinales. Ainsi, en médecine humaine, les ruptures de vaccins se prolongent en moyenne six mois, une durée deux fois plus longue que pour les médicaments chimiques. En outre, elles sont aussi plus nombreuses. En juin 2016, un vaccin humain sur six était en rupture selon l’Ordre des pharmaciens. En médecine vétérinaire, au 4 juillet, c’est environ un vaccin sur douze dont au moins une présentation n’est pas disponible, soit un taux cinq fois plus élevé que pour les autres médicaments.
Les deux vaccins équins contre la rhinopneumonie, Pneumequine° (Merial), Equip° EHV 1, 4 (Zoetis), sont aussi en rupture depuis plusieurs mois. Cette vaccination est pourtant requise pour les reproducteurs. Pour faire face à cette carence, Merial a obtenu une autorisation exceptionnelle d’importation d’un vaccin rhinopneumonie du laboratoire tchèque Bioveta : BioEquin° H. Le vaccin ne peut pas être distribué en centrale. Il est à commander directement auprès de Merial. D’utilisation plus marginale, les vaccins contre la gourme, Equilis° Strep E (MSD), ou contre l’artérite virale, Equip° Artervac° (Zoetis), sont, eux aussi, indisponibles.
Pour faire face à de telles situations, l’Agence nationale du médicament vétérinaire peut accorder des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) comme celle à un vaccin espagnol contre la coccidiose aviaire du fait des carences des vaccins avec AMM disponibles en trop faibles quantités.
Depuis plusieurs mois, la situation est toujours très tendue sur la pénicilline G, du fait, semble-t-il, de la carence d’un fournisseur chinois en substance active. Au 4 juillet, beaucoup de spécialités injectables à base de pénicilline sont donc encore en rupture dans la plupart des présentations : Intramicine° (Ceva), Shotapen° (Virbac), Penijectyl° (Virbac), Peni-DHS Coophavet…
D’une manière générale, avec l’examen de la loi d’avenir, puis son entrée en vigueur, la situation apparaît plus tendue sur les antibiotiques dont les prix catalogue ont plutôt été orientés à la baisse en 2015. Au 4 juillet, la liste des ruptures comprend des spécialités à base d’amoxicilline, de colistine, d’oxytétracycline, de spiramycine… ainsi que de nombreux intramammaires.
La situation est aussi préoccupante sur l’isoflurane, Isoflo° (Axience) et Vetflurane° (Virbac), même avec l’arrivée d’une troisième référence (Iso-Vet°, Osalia). Mais le retour sur le marché d’Isoflo° est annoncé dans le courant du mois de juillet.
En canine, deux autres médicaments devraient aussi revenir dans les centrales durant l’été : la solution injectable de maropitant (Cerenia°, Zoetis) comme antivomitif et la gamme de comprimés de mavacoxib (Trocoxil°, Zoetis).
La liste des ruptures citées ci-dessus n’est évidemment pas exhaustive. Un prochain Fil reviendra sur les principales causes mises en avant pour les expliquer.
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