7 juillet 2025
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La politique d’éradication de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) est basée sur la détection des animaux positifs, puis leur interdiction de mouvement, et leur vaccination ou leur abattage dans un délai d’un mois.
Sur l’éradication de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), la France ne devrait pas se laisser distancer par ses voisins. Cinq pays européens sont déjà reconnus indemnes d’IBR : le Danemark, la Finlande, la Suède et l’Autriche. Plus proches de nous, trois pays limitrophes se sont déjà engagés dans la voie de l’éradication.
À compter du 1er juillet 2016, la France s’engage, elle aussi, dans une politique d’éradication obligatoire dans tous les départements à l’exception de la Corse et de l’outre-mer.
Jusqu’à présent, la surveillance IBR comprenait un double dispositif : un dépistage obligatoire et une certification pour les élevages qui, sur une base volontaire, souhaitent bénéficier d’un statut « indemne d’IBR » ou « contrôlé en IBR ». Cette certification IBR officielle avait été préparée par l’Acersa, sur la base de STC (schémas territoriaux de certification) qui associent les GDS, les GTV et les laboratoires d’analyses.
Le nouvel arrêté aboutit finalement à rendre contraignant cet objectif d’éradication, qui était jusque-là volontaire.
L’éradication de l’IBR dans les départements français est toutefois un objectif à long terme. Car la situation française est très hétérogène entre les départements laitiers de l’Ouest (en situation plus favorable) et les régions allaitantes du Centre.
Taux (%) de cheptels indemnes ou contrôlés IBR
Proportion (%) de cheptels indemnes ou contrôlés IBR au 31 mai 2014 dans chaque département. La moyenne est à 66 %. Données Acersa.
Quelques départements sont considérés comme « à situation épidémiologique favorable » : soit avec une prévalence faible (< 1 %) des cheptels infectés, soit avec une incidence annuelle faible (< 0,2 %). Depuis le 1er juin 2015, six départements sont dans ce statut : les quatre bretons, c'est-à-dire les Côtes d’Armor (22), le Finistère (29), l’Ille-et-Vilaine (35) et le Morbihan (56), ainsi que le Doubs (25) et la Moselle (57). Cette notion permet d’obtenir des allégements pour le dépistage annuel.
Le maître d’œuvre de cette politique d’éradication reste les GDS (groupements de défense sanitaire). Les vétérinaires sanitaires y sont associés pour la réalisation des actes de dépistage et de vaccination lorsqu’elle est obligatoire. Les éleveurs financent les mesures et sont responsables de la contention de leurs animaux.
Les laboratoires agréés font les analyses par un test Elisa et envoient leurs résultats au GDS, au préfet et, en cas de résultat négatif, sans délai, au vétérinaire sanitaire.
Les élevages sont considérés comme indemnes d’IBR si :
Un élevage est dit « en cours de qualification » si, après avoir éliminé les animaux dépistés positifs, au moins un premier dépistage sérologique (cheptel allaitant) ou sur lait de mélange (troupeau laitier) a donné des résultats favorables. Il est donc dans l’attente d’autres dépistages favorables pour être qualifié d’indemne.
Dans les deux statuts, le dépistage annuel reste obligatoire sur les bovins de plus de 24 mois. Si un bovin est positif, le troupeau devient « non conforme ».
Le troupeau en cours d’assainissement est celui où tous les bovins dépistés positifs sont soit vaccinés, soit envoyés à l’abattoir. Enfin, le troupeau non conforme est celui qui ne répond à aucun des trois statuts précédents. Des animaux positifs non vaccinés y seraient donc détenus.
La politique d’éradication repose donc sur la recherche des animaux positifs afin de les éliminer progressivement. L’âge minimal du dépistage obligatoire descend à 12 mois sauf…
Sur des cheptels allaitants, ce dépistage annuel obligatoire est réalisé sur des mélanges de sérums. Pour les troupeaux laitiers, il est réalisé tous les six mois sur des laits de mélange. Dans les deux cas, un résultat non négatif sur un mélange conduit à réaliser une recherche sérologique sur sérum individuel.
Dans les six départements à situation épidémiologique favorable (22, 29, 56, 35, 57 et 25), ce dépistage est allégé en ne testant, sur des mélanges de sérums, que 20 % des bovins âgés de plus de 24 mois. Dans les troupeaux laitiers, le dépistage sur lait de mélange est annuel au lieu d’être semestriel. Toutefois, le préfet peut supprimer ces allégements si l’élevage est considéré comme à risque.
Par dérogation, ce dépistage sérologique n’est pas obligatoire dans les troupeaux d’engraissement exclusivement entretenus en bâtiments, notamment ceux dits « dérogatoires ».
Un bovin reconnu infecté par un résultat individuel positif ne peut plus sortir de l’élevage sauf pour la boucherie ou vers un atelier d’engraissement en vue de son abattage.
Dans un délai maximal d’un mois, le bovin « non-négatif » est obligatoirement vacciné par le vétérinaire sanitaire ou abattu. Le praticien certifie au GDS la vaccination qu’il a réalisée en conformité avec le protocole vaccinal validé par l’AMM (primo et rappels le cas échéant). Les animaux ainsi vaccinés peuvent être conservés dans l’élevage jusqu’à ce qu’ils soient à terme abattus ou envoyés dans un atelier d’engraissement en vue d’un abattage.
Si un bovin positif est transporté ou alloté, tous les animaux qui sont entrés au contact du bovin infecté durant ce transport ou lors de ce rassemblement sont aussi déclarés comme infectés. Par dérogation, jusqu’au 1er janvier 2022, le préfet peut toutefois accepter qu’un bovin infecté et vacciné puisse accéder à des pâturages collectifs et à la transhumance sans que les bovins au contact soient reconnus infectés.
La confirmation d’un seul cas positif dans un troupeau « indemne » ou « en cours de qualification » conduit à la perte de ce statut. À partir du 1er janvier 2022 au plus tard, il devrait aussi être réalisé dans un délai d’un à six mois des analyses supplémentaires sur les bovins âgés de 12 à 24 mois (non inclus dans le dépistage annuel de ces troupeaux) et sur chacun des bovins composant les mélanges détectés positifs.
Lors de l’introduction d’un bovin dans une exploitation, quel que soit son âge, il est isolé puis dépisté par sérologie entre quinze et trente jours suivant son entrée (J15-J30). Ce dépistage sérologique est remplacé par un contrôle documentaire si le bovin provient d’un troupeau indemne.
Par dérogation, ce dépistage sérologique à l’introduction n’est pas obligatoire dans les cas suivants :
Si le dépistage ou les autres mesures prévues dans ce plan ne sont pas respectés, l’arrêté prévoit que « tous les bovins de cette exploitation sont reconnus infectés ». Ils ne pourront donc plus circuler sauf pour être abattus.
En outre, une infraction à cet arrêté est considérée comme une contravention de IV° classe réprimée par une amende de 750 euros pour une personne physique (3750 euros pour une personne morale), le double en cas de récidive.
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