25 septembre 2025
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La transplantation fécale est une technique thérapeutique pratiquée depuis peu en médecine vétérinaire. Elle consiste à prélever des fèces fraîches chez un donneur en bonne santé, qui seront administrées par voie digestive chez le receveur, dans l'objectif de rééquilibrer son microbiote local. Elle manque de précisions encadrant sa mise-en-œuvre (préparation de la suspension, dose, protocole d'administration, etc.). Elle manque aussi de recul concernant ses indications, son efficacité et… sa sécurité d'emploi. Il convient en effet de pouvoir en évaluer la balance bénéfices/risques.
C'est pour partager des données sur cet aspect que des spécialistes américains rapportent 9 cas d'effets indésirables de cette technique chez le chat. Leur étude, rétrospective, est publiée en libre accès dans le JFMS.
Ces chats avaient été pris en charge dans l'un des deux centres vétérinaires de référés participants : les centres hospitaliers universitaires des écoles vétérinaires de Raleigh (Caroline du Nord) et de Davis (Californie). Le motif de la transplantation fécale était une diarrhée réfractaire aux traitements (diarrhée chronique du chaton, 5 cas) ou une entéropathie chronique (maladie inflammatoire chronique ou lymphome digestif à cellules T de bas grade, 4 cas), c'est-à-dire des affections souvent associées à une dysbiose intestinale, rendant ce traitement pertinent.
Tous ces chats présentaient une diarrhée chronique, persistante malgré les traitements prescrits ; ils ont reçu des transplantations fécales par voie rectale. Les 5 chatons inclus, âgés de 8 semaines au moment du traitement, étaient de la même portée.
Ces chatons ont reçu 3 transplantations, à 48 heures d'intervalle. Les autres chats (adultes) ont reçu entre 2 et 6 transplantations, à intervalles variables (2, 4, 6, voire 13 jours d'intervalle). Le traitement a été bien toléré dans tous les cas.
La dose administrée à chaque traitement varie entre 5 et 6 g de fèces par kg de poids.
Chez l'homme, la transplantation fécale est considérée comme relativement sûre d'emploi, les principaux effets indésirables étant une douleur ou un inconfort abdominal, une diarrhée ; des cas graves sont plus rares (1,4 %), comprenant notamment des cas de bactériémie et de mortalité.
Chez le chien, il est rapporté aussi des cas de baisse d'activité, d'inappétence, de vomissements, de diarrhée et de flatulences. Et chez les chats de cette étude aussi, de tels effets ont été observés, ainsi que d'autres.
Parmi les effets généraux figure de la léthargie (7 cas). Et parmi les signes digestifs, les auteurs rapportent :
Deux cas de légère hyperthermie suite à la première administration, sans récidive lors des suivantes, sont également notés. Il s'agit d'un effet documenté par ailleurs, potentiellement en lien avec la sédation ou l'administration de bactéries pathogènes.
L'un des chats, âgé de 14 ans, n'a présenté aucun effet indésirable.
Ces effets indésirables ont été classés par gravité, selon le système de notation utilisé dans les études cliniques par le groupe d'oncologie vétérinaire VCOG (Veterinary Cooperative Oncology Group's revised Common Terminology Criteria for Adverse Events). Cette classification prévoit 5 grades de gravité : légère, modérée, sévère, potentiellement fatale, fatale.
Ici, il s'agissait ainsi d'effets globalement peu graves, de grade I et II en large majorité (voir tableau en illustration principale).
En outre, leur prise en charge a été efficace (fluidothérapie, métronidazole, fenbendazole, ponazuril, ondensétron, mirtazapine, gabapentine…, selon les cas), bien que parfois longue (17 jours pour l'un des chatons). Les signes ont été auto-résolutifs dans un cas.
À l'exception de deux chats euthanasiés, pour d'autres motifs, le traitement par transplantation fécale s'est révélé efficace contre la diarrhée chronique (partiellement dans un cas, complètement dans les autres).
Ainsi, ce traitement apparaît relativement sûr chez le chat. Les plus nombreux effets indésirables ont été observés chez les chatons atteints de diarrhée chronique, mais potentiellement en lien avec leur âge. Les auteurs soulignent aussi que chez l'homme, les effets indésirables sont plus fréquents suite à une administration orale (capsule, sonde nasogastrique) que rectale (comme réalisé chez tous ces chats).
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