5 septembre 2025
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Diffusée en anglais, une enquête en ligne a interrogé 224 propriétaires de chiens et de chats (recrutés via les réseaux sociaux) sur leurs connaissances à propos du comportement des animaux de compagnie. Près de la moitié des répondants étaient originaires d'Australie, un quart du Royaume-Uni, 16,9 % des États-Unis et une quinzaine d'autres pays anglophones étaient représentés. Les résultats ont été publiés dans la revue Pets, en accès libre.
Tous les participants possédaient ou avaient possédé un chien ou un chat. Ils devaient se prononcer sur la validité de 44 affirmations concernant le chien et 24 concernant le chat, en utilisant une échelle allant de 1 (« pas du tout d'accord ») à 5 (« tout à fait d'accord »).
Ces résultats montrent que de fausses croyances sont fréquentes. Ainsi, les deux affirmations suivantes : « les chats se frottent contre nos jambes pour montrer leur affection » et « quand un chat ronronne, cela signifie qu'il est heureux », sont celles qui ont remporté le plus l'adhésion des participants (respectivement 58,0 et 59,4 % des réponses). Ces affirmations ne sont pourtant vraies que dans certaines situations.
Aucune affirmation susceptible d'être toujours fausse n'a été validée par plus de 35 % des participants. Cependant, des croyances erronées, telles que « les chats peuvent voir dans l'obscurité totale » ou « les chats sont des animaux de compagnie qui demandent peu d'entretien » ont été jugées vraies par respectivement 34,8 et 28,7 % des participants, soit des taux d'adhésion relativement élevés. Les participants étaient aussi 37,3 % à estimer qu'un chat n'a pas besoin de sortir.
Moins de 1 % des participants ont en revanche déclaré être en accord avec le fait que « les chats noirs portent malheur » ou que « les chats griffent les meubles ou urinent en dehors de leur litière par manque de respect ».
Parmi les points concernant l'espèce canine, l'affirmation « un chien ne doit jamais mordre son maître » a remporté le taux d'adhésion le plus élevé (58,6 %), même si un chien est susceptible de mordre accidentellement quand il a mal.
Le 2e taux d'adhésion le plus élevé (42,2 %) a été associé à la phrase « les chiens doivent savoir qui est le chef ». Pourtant, l'intérêt d'inciter un propriétaire à jouer le rôle du dominant (« individu alpha ») afin de conserver le contrôle de son chien n'est pas étayé scientifiquement. Il est néanmoins possible que certains participants aient interprété cette affirmation comme le fait qu'un chien a besoin de limites, sans pour autant instaurer un rapport de domination pour les faire respecter. À l'appui de cette hypothèse, les auteurs de l'étude relèvent en effet qu'une faible minorité de participants étaient d'accord avec les affirmations suivantes : « il faut mettre la main dans la gamelle pour apprendre à son chien à ne pas devenir possessif avec la nourriture » (15,5 %), « les chiens doivent manger après nous » (12,9 %), « une punition physique légère est un moyen approprié d'éduquer les chiens » (5,8 %) et « il n'y a rien de mal à frapper un chien avec un journal roulé » (1,3 %).
Un tiers des participants était d'accord avec l'affirmation que « si un chien remue la queue, cela signifie qu'il est heureux », ce qui n'est pas vrai dans tous les cas.
Enfin, moins de 1 % des répondants étaient d'accord avec les affirmations suivantes : « la meilleure façon d'aider un chien peureux est de le punir », « les petits chiens n'ont pas besoin de sortir » et « seuls les chiots peuvent apprendre à aimer leur maître, les chiens adultes en sont incapables ».
Les données ont été collectées entre octobre 2021 et juillet 2022, soit pendant ou juste après la pandémie de Covid-19, et le questionnaire a donc inclus l'affirmation suivante : « les chats/chiens peuvent transmettre la maladie à l'homme ». Seulement 8 % de l'échantillon interrogé était d'accord, ce qui indique que la grande majorité des participants avait enregistré l'information qu'il n'existe aucune preuve que les chats ou les chiens puissent transmettre la maladie aux humains.
L'âge moyen des participants était de 48,5 ans (24 à 77 ans), et les résultats de l'étude montrent que l'âge peut influencer leurs croyances : les jeunes cautionnaient généralement davantage d'affirmations erronées sur les chiens et les chats que les personnes âgées. Ils étaient notamment plus enclins à croire que « l'agressivité envers les inconnus, les chats et les autres animaux est normale chez les chiens », une affirmation validée par 6,2 % du total des participants pour les personnes inconnues, 12,0 % pour les chats et 8,9 % pour les autres animaux.
Les personnes plus âgées étaient en revanche plus nombreuses à souscrire à l'affirmation suivante : « les chiens savent quand ils ont fait quelque chose de mal ; leur regard coupable traduit leur sentiment de culpabilité », phrase qui a recueilli l'approbation de 18,5 % du total des participants.
Croire qu'un chien ou un chat se comporte « délibérément mal » alors que le comportement visé est tout à fait normal pour son espèce (comme les griffades ou l'agressivité territoriale) peut dégrader la relation entre l'animal et son propriétaire, et finir par nuire au bien-être des animaux, notamment si leur comportement est dicté par la peur ou la douleur. Dans les cas extrêmes, l'incompréhension du propriétaire peut conduire à l'abandon de l'animal ou à son euthanasie.
Selon les situations, les vétérinaires peuvent donc aider leurs clients à mieux comprendre le comportement de leur animal, et proposer des solutions pratiques lorsque certains comportements posent problème.
Dans l'ensemble, les réponses des participants étaient plutôt en phase avec les connaissances scientifiques actuelles à propos du comportement du chien et du chat. De fausses croyances semblent cependant toujours circuler, notamment concernant les besoins des chats, trop souvent ignorés, et les rapports de dominance avec les chiens.
Le principal biais de cette enquête est que 92,4 % des participants étaient des femmes et que 69 % d'entre eux avaient un diplôme universitaire, un taux largement supérieur à celui applicable à la population générale des pays concernés. Les résultats obtenus ici restent donc à confirmer auprès d'échantillons plus représentatifs de l'ensemble des propriétaires.
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