4 juillet 2025
3 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
Les sites de cliniques vétérinaires peuvent inclure un onglet (parmi d’autres) ouvrant sur une boutique en ligne. Il peut y être vendu les produits sans AMM et, parmi les médicaments, seulement les APE en vente libre.
Que pouvons-nous vendre sur Internet ? La question est de plus en plus fréquente. Car les sites de boutiques en ligne des cliniques vétérinaires se multiplient, poussés aussi par l’offre de sites Web proposés par la plupart des centrales : Alcyon (chezmonveto.com), Coveto (vetideal.fr) ou Centravet (webveto) entre autres.
En outre, la concurrence de sites marchands basés en France ou à l’étranger incite aussi les praticiens à réagir.
Le premier frein qui s’applique aux vétérinaires est le code de déontologie. Dans sa nouvelle mouture du 13 mars 2015, il interdit aux vétérinaires « de pratiquer sa profession comme un commerce » (article R. 242-33 XVII), et donc, a fortiori, comme un commerce électronique.
Néanmoins, le code de déontologie autorise la vente de « produits, matériels et services en rapport avec l’exercice tant qu’elle constitue une activité accessoire » et non principale (art. R. 242-62). Il n’est toutefois pas exigé que chaque vente soit dans le prolongement d’un acte ou d’un examen clinique, mais seulement « en rapport » avec l’exercice de la médecine vétérinaire.
Sans lien avec leur exercice, certains vétérinaires ont donc développé des sites marchands à proximité immédiate de leurs cliniques. Mais, l’un d’entre eux (à l’initiative de la « Compagnie des animaux ») vient d’être sanctionné par la Chambre supérieure de discipline pour infraction au code de santé publique.
Le second frein est justement le code de la santé publique et notamment ses dispositions issues du décret prescription-délivrance du 24 avril 2007 (article R. 5141-112-1).
Pour les animaux de compagnie, il impose que les délivrances de médicaments, y compris ceux dits « sans ordonnance », soient dans le prolongement d’un examen clinique.
Ainsi la vente d’un vermifuge (sans ordonnance) n’est possible que par un vétérinaire (et non par l’auxiliaire) et seulement en lien avec un examen clinique. Lors d’une vente au comptoir, on peut toujours arguer que le vétérinaire a examiné le chien « devant le comptoir » et constaté qu’un vermifuge lui était adapté pour le lui délivrer sans ordonnance. Lors d’une vente par internet, cette défense apparaît bien illusoire !
Il est aussi possible de s’interroger sur d’éventuels sites sécurisés, dont l’accès serait réservé aux clients pour le renouvellement des délivrances de médicaments prescrits sur de longues durées après une consultation, notamment pour le traitement des affections chroniques : arthrose, insuffisance cardiaque ou rénale, dysendocrinies…
Les antiparasitaires externes dérogatoires (APE en vente libre) sont une exception qui ne peut pas être généralisée à tous les médicaments sans ordonnance, notamment aux vermifuges. Car les APE sont les seuls médicaments qui dérogent aux règles du monopole pharmaceutique. Ils peuvent donc être vendus au détail dans tous les circuits, supermarchés, animaleries, toiletteurs, y compris sur les sites Web marchands. Cette dérogation n’a donc évidemment pas pour objet de faciliter les ventes en ligne des APE par les sites des vétérinaires ou des pharmaciens. Mais elle peut en avoir cet effet. Car il serait sans doute anormal, voire déloyal, que cette dérogation sur les APE ne profite qu’à Amazon ou à Wanimo mais pas aux boutiques en ligne des vétérinaires ou des pharmaciens.
Au final, à ce jour, la réglementation n’autorise pas, ni n’interdit, les boutiques en ligne des cliniques vétérinaires. Mais les mêmes règles s’imposent au commerce électronique et aux ventes réalisées dans les cliniques vétérinaires. Sauf qu’il n’est pas possible de prétendre avoir réalisé un examen clinique lors d’une vente en ligne sur un site non sécurisé.
Un site de clinique vétérinaire peut donc disposer d'une boutique en ligne à deux conditions.
4 juillet 2025
3 min
3 juillet 2025
5 min
2 juillet 2025
4 min
1er juillet 2025
4 min
30 juin 2025
3 min
27 juin 2025
4 min