11 décembre 2025
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Le potentiel (Po) d'une entreprise est constitué de la qualité globale de son offre sur son marché, sa capacité à en faire la promotion et à créer l'adhésion des clients et les fidéliser. Ce potentiel est rarement totalement atteint en raison des frottements internes, des interférences (I) à différents niveaux, qui sont des déperditions de temps et d'énergie. Finalement, la performance de l'entreprise (Pe) est malheureusement très souvent inférieure à son potentiel à cause de ces déperditions d'énergie.
L'équation de la performance réelle de l'entreprise peut se formuler alors comme suit : Pe = Po – I. Pour optimiser la performance, minimiser les (I) apparaît comme un objectif intéressant !
Chaque individu a son propre niveau personnel d'énergie, qui dépend de différents facteurs en lien avec sa nature. Chacun peut décider de dépenser son énergie là où il ou elle le souhaite. Ainsi, la personne choisit d'en dépenser une partie pour sa vie professionnelle et une autre pour sa vie personnelle. Même s'il n'existe pas de séparation étanche entre la vie personnelle et la vie professionnelle, chacun, en fonction de ses propres valeurs, dépensera une partie variable de son énergie dans sa vie professionnelle.
Plus le salarié est engagé dans son entreprise, plus son énergie est fléchée vers celle-ci. C'est le cas aussi, bien entendu, des chefs d'entreprise, généralement hyper engagés, mais bien souvent, hélas, au détriment de l'énergie dépensée pour la vie personnelle, la famille, le sport, les amis…
La part d'énergie professionnelle de chacun est fluctuante et variable en fonction des personnalités, des valeurs et des croyances (place du travail dans la vie), mais aussi des périodes de la vie (famille, enfants), de la passion pour son travail actuel, ou de son engagement professionnel. Plus le métier aura été choisi, plus il fait sens pour le collaborateur et plus la valeur travail a du poids psychologiquement : plus la part d'énergie professionnelle sera importante.
Ensuite, cette énergie engagée professionnellement va pouvoir se partager en deux parties : l'énergie réellement disponible pour le travail, et l'énergie latente.
L'énergie latente est la partie économisée par le collaborateur, qu'il ne souhaite pas mobiliser pour l'entreprise pendant ses heures de travail par manque de motivation. Les phrases comme « Cela ne sert à rien d'en faire plus que ce que l'on nous demande, car personne ne s'en aperçoit ! », « Moi je pourrais en faire plus, mais je fais juste ce que l'on me demande car cela ne m'apporte rien de plus ! », « De toute façon, que l'on s'applique ou pas, cela ne change rien, nous n'avons jamais un remerciement », sont régulièrement entendues dans toutes les entreprises. Elles sont le symbole de cette énergie latente, non utilisée, qui impacte négativement la performance de l'entreprise.
Ce type de discours témoigne aussi des marges de manœuvre qu'il subsiste au sein de l'individu, et des options possibles pour diminuer cette énergie latente. Le dirigeant de l'équipe aura tout intérêt, grâce à son talent et à son savoir-faire, à identifier les énergies latentes et à aller chercher et libérer ces ressources chez les équipiers concernés. À lui de trouver les clés pour les motiver, les rendre engagés, en particulier grâce à la reconnaissance, diminuer ainsi l'énergie latente au profit de l'énergie disponible. Car l'optimisation de l'énergie disponible pour l'entreprise passe par la motivation, qu'elle soit individuelle ou collective.
Après avoir maximisé l'énergie disponible, le dirigeant s'attachera à éviter les déperditions d'énergie au sein de la structure. Car cette énergie disponible se décompose à nouveau en une énergie de production et une énergie d'entretien.
Ces zones de tensions représentent des zones de pertes de temps, des zones chaudes de frottements internes ou de conflits, responsables de déperditions d'énergie de production. L'énergie nécessaire à la régulation de l'équipe, à la préservation d'un équilibre, à résoudre les conflits, est une énergie clairement gaspillée et perdue. Si l'énergie d'entretien augmente, l'énergie de production diminue. Ainsi, l'investissement sur l'esprit d'équipe, sur l'ambiance de travail, sur le développement d'une véritable collaboration sincère entre les individus se traduira par une production supplémentaire, avec un impact positif sur le résultat économique. Tous les non-dits, les relations interpersonnelles non fluides et les temps perdus en justifications alourdissent la part d'énergie d'entretien au détriment de l'énergie de production. L'énergie de production d'un collaborateur engagé et performant par rapport à un autre, désabusé, découragé, peut ainsi varier du simple au double.
Enfin, l'énergie de production résultante se scindera, elle encore, en deux parties.
Au final, la somme de toutes ces interférences conduit à une énergie utile pour l'entreprise beaucoup plus faible que le potentiel initial disponible. Cela impacte et réduit la performance globale de la structure. Investir pour diminuer ces interférences (optimiser l'organisation, développer l'esprit d'équipe et la motivation des collaborateurs, favoriser l'engagement des collaborateurs, recruter des talents à fort potentiel énergétique…) se traduit toujours par une augmentation de la performance, et un retour sur investissement rentable. Selon le psychosociologue Olivier Devillard, qui a beaucoup travaillé ces sujets, ce ratio est estimé à 4, c'est à dire que 1 € investi pour diminuer les interférences peut en rapporter 4 fois plus…
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