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29 mars 2021
Covid. 20 000 vétos et 500 000 autres professionnels peuvent vacciner pour bien moins cher qu'un médecin
C'est une surprise ! Et surtout un symbole…
Le monde de la santé humaine s'entre-ouvre peut-être un peu aux vétérinaires pour réaliser des actes de médecine humaine. Après un an de crise covid, le coronavirus aurait-il réussi à décloisonner un ministère de la santé qui, jusque-là, reste davantage tenu par les médecins que par leurs patients. Pour les tests, les laboratoires d'analyses vétérinaires ont été négligés, voire méprisés au début de cette crise. Et les vétérinaires étaient, il y a un an, tout juste bons à fournir aux hôpitaux les masques, les blouses à usage unique et les réanimateurs dont ils manquaient cruellement.
Curieux changement de pied, le 16 février, un vétérinaire, Thierry Lefrançois, expert du « one health », est nommé dans le comité scientifique. Et, un mois plus tard, le 15 mars, le ministère de la santé propose à la Haute autorité de la santé (HAS) d'examiner un décret qui autoriserait, entre autres, les vétérinaires à vacciner des patients dans des centres de vaccination. Dans ces deux situations, c'est notre confrère député Loïc Dombreval qui a sollicité le gouvernement dans ce sens.
Le 26 mars, la Haute autorité de la santé (HAS) a publié sur son site un avis favorable pour habiliter les vétérinaires à vacciner « covid » dans les centres de vaccination et non pas dans leurs cabinets ni dans leurs cliniques vétérinaires.
Dès le lendemain, le 27 mars, le décret correspondant est publié au Journal officiel. Il élargit le nombre de vaccinateurs potentiels à plus d'un demi-million de professionnels supplémentaires en y incluant notamment les vétérinaires diplômés. Les étudiants vétérinaires n'y seront toutefois pas inclus contrairement aux étudiants en médecine, en pharmacie ou en soins infirmiers.
Le Conseil national de l'ordre des vétérinaires et le syndicat des vétérinaires libéraux (SNVEL), consultés aussi par le ministère de la santé sur ce décret, ont réclamé « avec force » que les vétérinaires deviennent alors, pour eux-mêmes, éligibles à cette vaccination comme professionnel prioritaire comme le sont aujourd'hui tous les professionnels de la santé humaine. Il s'agit d'une « une question centrale et essentielle en attente de l'arbitrage du ministère de la santé ».
En outre, ils ajoutent que « l'engagement volontaire d'un vétérinaire à répondre à la demande de l'État est une décision éminemment personnelle aux vues des modalités exposées par le gouvernement ». Pour se porter volontaire à être vaccinateur, une plateforme web d'enregistrement en ligne devrait être mise en place.
Le décret élargit donc la liste des professionnels habilités à vacciner en y incluant plus d'un demi-million de personnes supplémentaires :
Les retraités des professions de santé (ce qui exclut probablement les vétérinaires retraités).
Dans la plupart des cas, notamment pour les vétérinaires, ces nouveaux vaccinateurs volontaires doivent être formés. Ils ne pourront vacciner que dans les centres de vaccination et « sous la responsabilité d'un médecin pouvant intervenir à tout moment ».
Les besoins en vaccinateurs supplémentaires sont heureusement beaucoup plus faibles que cette extension à plus de 500 000 personnes supplémentaires. Selon les chiffres cités dans l'avis de la HAS, le ministère de la santé les a estimés entre 40000 et 80000 vaccinateurs de plus sur la base d'une disponibilité d'une demi-journée à une journée par semaine et par vaccinateur.
Le décret qui élargit à de nombreux professionnels est résumé dans le tableau ci-dessous.
Les vétérinaires diplômés ne pourront vacciner que, une fois formés, dans un centre de vaccination et sous la responsabilité d'un médecin pouvant intervenir à tout moment. Source : décret du 26 mars 2021 (JO 27/3/21).
Avant d'être administré, un vaccin covid-19 devait être prescrit jusqu'à présent par un médecin, un pharmacien d'officine ou une sage-femme. Ces trois professionnels, ainsi que les infirmiers, peuvent aussi administrer le vaccin, c'est-à-dire, le préparer puis l'injecter au patient « en ville » ou en « centre de vaccination ».
Sur les recommandations de la HAS, le nombre de professionnels est considérablement augmenté par le nouveau décret.
Les nouveaux vaccinateurs potentiels recrutés avec cet élargissement devront d'abord être formés spécifiquement à la vaccination covid.
Publié au même Journal officiel du 27 mars, un arrêté fixe la rémunération des nouveaux professionnels de santé habilités à vacciner. Pour un vétérinaire, elle est de 160 € par demi-journée en semaine et de 180 € les samedis après-midi, les dimanches et jours fériés.
Cette rémunération des vétérinaires est près de 30 % inférieure à celle des infirmiers (220 € par demi-journée) et 2,6 fois plus faible que celle des médecins (420 € par demi-journée).
Elle est toutefois deux fois plus élevée que celle prévue pour les sapeurs-pompiers, ou les techniciens des laboratoires d'analyses médicales.
Les rémunérations des vaccinateurs fixées par arrêté sont synthétisées dans le tableau ci-dessous (par ordre décroissant du niveau de rémunération).
Source : arrêté du 26 mars 2021 (JO 27/3/21).
Les médecins, pharmaciens, dentistes, sage-femme et infirmiers peuvent vacciner « en ville » (hors d'un centre de vaccination) et être rémunérés à l'acte. Dans le cadre d'une consultation vaccinale (médecin, sage-femme), la consultation s'élève à 25 € en incluant la première injection,
En dehors d'une consultation, une injection de vaccin est rémunérée,
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