5 décembre 2025
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Chez l'homme, l'importance du sommeil dans la convalescence des patients hospitalisés est bien établie mais peu de données sont disponibles en médecine vétérinaire. Une étude prospective a donc été menée à l'hôpital universitaire de Raleigh (Caroline du Nord, États-Unis), dans l'objectif de mesurer la durée de sommeil chez les chiens et les chats hospitalisés, et d'identifier les facteurs influençant ce paramètre.
L'étude a porté sur 96 chiens et 16 chats hospitalisés dans l'unité de soins intensifs du centre hospitalier pendant au moins 24 heures. Cette unité peut accueillir jusqu'à 24 animaux, sans espace séparé pour les chats.
Pendant quatre semaines, des observateurs ont évalué toutes les heures le niveau d'activité des animaux (actifs, au repos ou endormis) et leur comportement (se cache-t-il ou non ?). Les relevés avaient lieu avant l'administration éventuelle des traitements (programmés à 7 h, 13 h, 19 h et 1 h du matin).
Les conditions d'environnement étaient également renseignées heure par heure : niveau de bruit (noté de 1 à 3), lumière ambiante (vive ou tamisée), nombre d'animaux et de personnes présents dans l'unité…
Les données relatives aux symptômes présentés par les animaux, au nombre de jours passés en soins intensifs, à l'administration d'un sédatif, d'un anxiolytique, d'un analgésique ou d'une anesthésie générale dans un délai de 24 heures étaient enregistrées quotidiennement.
Le premier et le dernier jour d'hospitalisation en soins intensifs ont été exclus des analyses statistiques pour éviter les biais liés à l'heure d'admission et de sortie. Les observations ont été limitées aux six premiers jours, même si le séjour des animaux s'était prolongé au-delà.
Les chiens et les chats inclus ont été observés respectivement pendant une durée médiane de 9 heures et 7 heures par jour. Le nombre limité d'observations n'a pas permis d'extrapoler les résultats pour estimer la durée de sommeil par 24 heures mais les données recueillies indiquent que le sommeil des chiens et des chats hospitalisés en soins intensifs est considérablement altéré.
Ainsi, en moyenne, les chiens ne dormaient que pendant 40 % du temps observé, et à peine pendant 11 % pour les chats. La période moyenne de sommeil continu la plus longue des chats était raccourcie de 1,1 heure par rapport aux chiens. En outre, l'observation des chats ne tenait pas compte d'un comportement classique de ces animaux en cas de stress : le « sommeil feint », qui augmente (à tort) la durée évaluée.
La différence observée entre chiens et chats est d'autant plus frappante que ceux-ci dorment normalement plus que les chiens. Selon une étude réalisée en 1984, les chiens dorment en moyenne 8,4 à 12,9 heures par jour, et les chats 13,2 heures par jour.
Le bruit et la lumière ambiante sont susceptibles de perturber le sommeil des animaux hospitalisés.
Plus de 80 % des animaux ont reçu au moins un sédatif pendant leur séjour, et 16 % ont subi une anesthésie générale. Mais ces traitements n'ont apparemment pas eu d'impact significatif sur la durée quotidienne du sommeil. La diversité des médicaments administrés (et la variabilité de leur durée d'effet) rend cependant difficile l'évaluation de leur influence sur le sommeil des animaux.
La durée maximale du sommeil des animaux augmentait avec le nombre de jours d'hospitalisation : ils avaient tendance à dormir 0,7 heure de moins le premier jour de leur hospitalisation, et ensuite, l'augmentation moyenne de la durée du sommeil était de 0,4 heure/jour.
Il semble donc que les chiens et les chats hospitalisés peuvent s'acclimater à l'environnement hospitalier au fil du temps, mais que cette adaptation nécessite au moins 24 heures, un délai sans doute suffisant pour nuire à leur santé et leur récupération.
Les résultats de cette étude suggèrent qu'il est possible de favoriser le sommeil des animaux hospitalisés en soins intensifs, en modifiant l'environnement des unités dédiées. Les auteurs de l'étude proposent d'agir à plusieurs niveaux :
Dans les structures qui le permettent, les auteurs conseillent aussi de transférer les animaux vers des services de soins moins intensifs dès que cela est possible médicalement, tout en continuant à privilégier la séparation des espèces.
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