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21 novembre 2025
Mesure de la pression artérielle féline à la maison : supprimer l'effet “blouse blanche”

Tout praticien sait que la clinique n'est pas l'environnement le plus propice pour la mesure correcte de la tension artérielle chez le chat. Le diagnostic d'hypertension artérielle féline repose souvent sur des critères indirects : des valeurs tensionnelles élevées répétées, et/ou la présence de lésions des organes cibles. Mais comment quantifier ou contourner l'effet “blouse blanche ” – c'est-à-dire le stress induit par la fréquentation de la clinique, justement ? Cela a été l'objet d'une thèse vétérinaire récente, en se basant sur un échantillon de chats reçus au Centre hospitalier universitaire vétérinaire d'Alfort (CHUVA). Vingt-cinq chats ont été recrutés entre mars 2024 et juin 2025 : des chats sains, suspects d'hypertension ou hypertendus avérés. Les sujets agressifs ou recevant un traitement susceptible d'influencer la pression artérielle (PA) ont été exclus, tout comme des propriétaires déjà formés à la prise de PA (comme des médecins ou infirmières).
Une brève formation (5–10 minutes) et une démonstration pratique ont été dispensées à chaque propriétaire en consultation, complétées par la remise d'un guide. L'auteure a opté pour l'oscillométrie avec un appareil portable simple d'utilisation, à la clinique comme à domicile (PetMAP™ graphic II). Les mesures étaient réalisées après acclimatisation, avec enregistrement simultané d'éléments comportementaux (niveau de stress, position sur la table ou dans la caisse de transport) de quatre façons et dans un ordre aléatoire :
La concordance entre PA systolique (PAS) mesurée par le vétérinaire et par le propriétaire (en présence du vétérinaire) est qualifiée de « très bonne » (coefficient de concordance de Lin = 0,89, voir le graphique ci-dessous). Cela indique qu'après formation, le propriétaire est capable d'obtenir des mesures de PAS reproductibles et globalement comparables à celles du praticien.
Boîte à moustache des valeurs de pression artérielle sanguine (PAS) obtenues, selon l'un des quatre contextes : PAS1, pris par le vétérinaire seul (en blouse) ; PAS2, par le propriétaire formé en présence du vétérinaire ; PAS3, par le propriétaire seul, au CHUVA ; PAS4 : par le propriétaire à domicile (J. Létondot, 2025).
Les PAS mesurées au CHUVA par le vétérinaire (moyenne 159,4 mmHg) se sont avérées significativement supérieures à celles mesurées à domicile par le propriétaire (moyenne 141,9 mmHg), soit une différence moyenne d'environ 17,5 mmHg (p = 0,0007).
Pour la PA diastolique (PAD), la différence moyenne entre CHUVA (104,3 mmHg) et domicile (97,9 mmHg) était de 6,42 mmHg, mais n'est pas statistiquement significative (p = 0,0773) ; les comparaisons des PAD intra-CHUVA n'ont pas montré de différences significatives.
En appliquant une définition clinique (augmentation ≥ 20 mmHg pour la PAS et ≥ 10 mmHg pour la PAD), la prévalence d'un effet “blouse blanche” cliniquement significatif était de 44 % pour la PAS et de 36 % pour la PAD. Ces chiffres sont cohérents avec la littérature, bien que légèrement inférieurs à certaines études antérieures.
Les données confirment que la mesure de PA en clinique présente un risque substantiel de surestimation de la PAS chez le chat, potentiellement attribuable à l'effet “blouse blanche”. La mesure à domicile, réalisée par le propriétaire après une brève formation et avec un appareil oscillométrique, fournit des valeurs généralement plus basses et plus représentatives du tonus tensionnel de base. La mesure de PA à domicile apparaît donc comme une stratégie pragmatique pour réduire les erreurs diagnostiques liées à l'hypertension situationnelle. L'auteure recommande dans ces cas une formation standardisée courte (5–10 min) pour les propriétaires, avec le prêts/la location d'appareils validés, pour faciliter le déploiement de cette pratique.
La thèse développe donc l'explication fournie au propriétaire du déroulement d'une mesure de PA sur son animal, en six temps.
Chez le chat, l'âge est le principal facteur connu comme influençant la PA, avec une élévation progressive. La stérilisation pourrait également être associée à une augmentation modérée ; par contre ni la race, ni l'obésité ne semblent avoir d'impact significatif. Des variations journalières et liées à l'activité doivent aussi être prises en compte lors de ces mesures. La variabilité inter-individuelle est importante : certains chats montrent des différences élevées, d'autres non ; un stress comportemental (ex. chat nerveux) peut expliquer des écarts de l'ordre de 20 mmHg.
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