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16 septembre 2019
Téléconsultations : les médecins gardent le pied sur l'accélérateur
La téléconsultation est l'une des composantes de la télémédecine. Autorisée depuis plusieurs années en médecine humaine – selon un cadre bien défini – elle est surtout prise en charge par l'Assurance maladie depuis mi-septembre 2018. Il y a donc un an tout juste. Et la CNAM (Caisse nationale de l'Assurance maladie) profite de cet anniversaire pour en présenter un premier bilan.
En médecine vétérinaire, la téléconsultation n'est pas encore autorisée. Mais les conditions de sa réalisation sont en cours de réflexion (voir LeFil du 21 janvier 2019 ; voir aussi celui du 25 juin 2019).
Premier chiffre : la CNAM estime à plus de 60 000 le nombre de téléconsultations facturées depuis un an en France (elle s'appuie sur les données réelles jusqu'à fin juillet, puis des estimations sur août et début septembre 2019).
Surtout, partis de zéro, les médecins pratiquent des consultations à distance toujours davantage au fil des mois. Une nette accélération s'observe depuis le début de l'année, avec environ 2 000 téléconsultations en janvier, 7 000 en mai et plus de 10 000 à partir de juillet (voir figure en illustration principale). Aujourd'hui, leur nombre s'établit à 3 300 par semaine environ.
Pour la suite, l'Assurance maladie s'attend encore à une forte progression, notamment avec l'engagement d'autres professions dans la démarche (pharmaciens, infirmiers). Elle compte aussi sur le déploiement des organisations territoriales de proximité (maisons de santé, etc.).
Deuxième chiffre : 65 % des téléconsultations sont effectuées par des médecins généralistes, parmi celles facturées par des praticiens libéraux (qui réalisent la très grande majorité des téléconsultations : 85 %, versus 8 % par des centres de santé, par exemple).
Les 35 % restantes se partagent donc dans les différents domaines de la médecine spécialisée, notamment la psychiatrie (1 consultation sur 7), la gynécologie (1 sur 12) ou la pédiatrie (50 % selon la CNAM).
Doctolib, qui publie le même jour, 12 septembre, son propre communiqué, observe de son côté une majorité de téléconsultations spécialisées réalisées par des gynécologues (15 %, contre 7 % par des pédiatres et 4 % des psychiatres, voir figure ci-après). La société, bien connue pour son service de prise de rendez-vous en ligne, a effectivement lancé depuis janvier un service de téléconsultations auprès des médecins. Et elle annonce en gérer les deux tiers : 40 000 jusqu'à présent.
Selon ses estimations, Doctolib projette de dépasser les 150 000 avant la fin 2019. Mais il relativise cette forte croissance : « le nombre de téléconsultations reste faible par rapport au nombre de consultations physiques réservées en ligne sur Doctolib » (150 millions depuis janvier 2019).
Source : Doctolib, Communiqué du 12 septembre 2019.
Troisième chiffre : environ 50 % des médecins « téléconsultants » ont moins de 50 ans, relève la CNAM, « alors que cette classe d'âge ne constitue que 37 % de l'ensemble des effectifs de généralistes libéraux ». La proportion d'hommes ou de femmes (62 %-38 %), en revanche, est conforme à la répartition actuelle des médecins en exercice.
De même, les patients ayant bénéficié d'une téléconsultation sont relativement jeunes : la majorité (56 %) a moins de 40 ans (un tiers a même moins de 30 ans). Seuls 12 % ont 70 ans et plus. Mais tous ces patients sont plus souvent des femmes (64 %).
Quatrième chiffre : une moyenne d'1,4 acte par patient. Les patients ayant pratiqué une première téléconsultation « sont susceptibles d'avoir recours une seconde fois à ce mode de consultation ». Une satisfaction apparente, donc. Environ 30 000 personnes ont bénéficié des 60 000 téléconsultations réalisées.
Cinquième chiffre : 44 % des téléconsultations ont été réalisées par des praticiens exerçant en Ile-de-France (15 % à Paris). La seconde région très active est l'Occitanie. Viennent ensuite la Normandie, les Hauts-de-France, le Grand Est et l'Auvergne-Rhône-Alpes (voir carte ci-dessous).
Dans son communiqué, Doctolib met en avant, c'est légitime, les avantages de la téléconsultation, qui représente avant tout « un progrès réel pour l'accès aux soins ». La société mesure notamment un raccourcissement du délai d'attente pour obtenir une téléconsultation par comparaison à une consultation physique : 7 jours chez le gynécologue contre 44 jours en cabinet, par exemple (voir figure ci-après).
Côté médecins, elle identifie trois motifs principaux de satisfaction :
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