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17 décembre 2018
Un prélèvement de pyodermite suffit pour l'examen bactério. Mais 2 c'est peut-être mieux.
Une troisième étude présentée à l'atelier ‘Ecoantibiorésistance' du dernier congrès Afvac de Marseille avait pour objectif d'évaluer l'influence du prélèvement lors de pyodermite superficielle canine – type de lésion et nombre de prélèvements – sur les résultats de l'examen bactériologique.
Commentée comme la précédente par Marie-Christine Cadiergues (professeur en dermatologie à l'École vétérinaire de Toulouse), cette étude est également financée par l'Anses dans le cadre du plan EcoAntibio 1* (voir les Fils du 4 décembre et du 13 décembre 2018).
Pour cette nouvelle expérimentation, 48 chiens présentant une pyodermite superficielle ont été recrutés. Des lésions de trois types – pustule fermée, collerette épidermique et croûte – représentatives de leur évolution dans le temps, étaient présentes chez chacun afin de pouvoir être le site d'un prélèvement. Trois prélèvements distincts ont donc été effectués sur chaque animal. Cinq cliniques ou centres hospitaliers vétérinaires français ont été impliqués dans cette étape : les CHUV de Nantes (Oniris) et Toulouse, le CHV Frégis (Arcueil) et les cliniques Saint-Bernard (Lille) et de la Boulais (Rennes).
Finalement 144 prélèvements (48x3) ont été transmis, pour culture et isolement bactérien (et antibiogramme).
Toutes les cultures se sont révélées positives, permettant d'isoler essentiellement des souches de Staphylococcus (mais fréquemment associées à d'autres espèces bactériennes) : une population largement dominée par S. pseudintermedius (plus de la moitié des souches), sans surprise.
Le tableau ci-dessous présente le nombre de souches cultivées, par type de lésion, chez les 48 chiens.
Les variations observées selon le type lésionnel prélevé ne sont pas statistiquement significatives. Ce qui ne permet pas d'en conseiller un plutôt qu'un autre.
En outre, pour 33 des 48 cas (soit pour près de 70 %), les mêmes souches de Staphylococcus sont retrouvées dans chacun des trois prélèvements. Dans 4 cas toutefois (8 %), les souches isolées à partir des trois échantillons ne présentent aucune communauté.
L'analyse des données, en combinant les résultats issus des trois sites d'échantillonnage, ainsi que par paire, semble indiquer une supériorité des associations suivantes, par ordre décroissant :
Mais les différences ne sont pas statistiquement significatives.
Au plan pratique, il ressort qu'il n'est pas plus intéressant de prélever les 3 types de lésions plutôt que 2 (ce qui est d'autant plus avantageux que chaque chien atteint de pyodermite superficielle ne présente pas systématiquement tous les types lésionnels simultanément). Effectuer un prélèvement sur deux types de lésions plutôt qu'un seul reste susceptible d'améliorer le résultat (sans toutefois être établi de manière significative).
* Études GEDAC/GECOV (Groupes d'études en dermatologie des animaux de compagnie et en chirurgie orthopédique vétérinaire de l'Afvac).
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