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16 août 2018

Deux nouvelles spécialités vétérinaires sont reconnues en France : oncologie et anesthésie-analgésie

par Agnès Faessel

Temps de lecture  3 min

La liste des vétérinaires spécialistes inscrits à l'Ordre est librement accessible depuis le site www.veterinaire.fr avec une fonction de recherche par région (image : capture écran du site).
La liste des vétérinaires spécialistes inscrits à l'Ordre est librement accessible depuis le site www.veterinaire.fr avec une fonction de recherche par région (image : capture écran du site).
 

12 consœurs et confrères vont pouvoir faire reconnaître en France leur spécialisation européenne : 8 en anesthésie et analgésie, 4 en médecine interne option oncologie. Ces deux disciplines viennent en effet allonger la liste des spécialités vétérinaires officiellement reconnues en France. La décision a été prise par arrêté, publié le 17 juillet.

1996 : 9 premières spécialités

L'encadrement de la spécialisation vétérinaire a débuté en 1996, avec la reconnaissance de 9 spécialités :

  • Anatomie pathologique vétérinaire,
  • Médecine interne des animaux de compagnie,
  • Chirurgie des animaux de compagnie,
  • Élevage et pathologie des équidés,
  • Gestion de la santé et de la qualité en production laitière,
  • Gestion de la santé et de la qualité en productions avicoles (élargie depuis aux productions cunicoles),
  • Gestion de la santé porcine,
  • Santé publique vétérinaire (recentrée ensuite sur la médecine des populations),
  • Hygiène et technologie alimentaire (rebaptisée santé publique vétérinaire, sciences des aliments).

Elles sont aujourd'hui au nombre de 26, en incluant les deux nouvelles (voir tableau ci-après).

Reconnaissance progressive des spécialistes européens

Dans notre pays, la formation spécialisée a d'abord suivi une voie nationale, avec un enseignement organisé en deux étapes, généralement sur 3 ans, pour l'obtention d'un Certificat d'études approfondies vétérinaires (CEAV) puis d'un Diplôme d'études spécialisées vétérinaires (DESV). Seul le DESV ouvrait le droit au titre de spécialiste.

La spécialisation européenne s'est développée en parallèle, reposant sur la fondation de collèges européens (par discipline), accrédités par un organisme commun : l'European Board of Veterinary Specialisation (bureau européen de la spécialisation européenne, EBVS).

Cette voie de spécialisation européenne est progressivement reconnue en France, avec la validation, d'abord, de nouvelles spécialités comme l'oncologie aujourd'hui, puis la reconnaissance du diplôme des collèges correspondants (conférant un titre de spécialiste européen).

Ici, les deux collèges concernés sont :

  • L'ECVAA (European college of veterinary anaesthesia and analgesia), qui recense donc 8 diplômés en France selon l'EBVS (qui propose sur son site la liste des diplomates par pays et par spécialité) ;
  • L'ECVIM-CA (European college of veterinary internal medicine – companion animals), option oncology, avec 4 diplômés en France à ce jour.

Ces actuels diplomates vont pouvoir faire reconnaître leur titre en France (en s'adressant à leur Conseil régional de l'Ordre).

La fin des spécialistes « de fait »

Il n'est plus possible, en revanche, pour des praticiens très expérimentés, d'être reconnus comme spécialiste « de fait » en cancérologie ou en anesthésie. Un décret publié en décembre dernier supprime en effet le dispositif qui permettait d'obtenir un titre de spécialiste dans les trois ans suivant la création d'une nouvelle spécialité, « par la justification de titres, de travaux ou d'une expérience professionnelle approfondie » dans le domaine. Seuls les titulaires d'un DESV (lorsqu'il existe) ou d'un diplôme reconnu par le Conseil national de la spécialisation vétérinaire (comme le sont progressivement ceux des collèges européens) peuvent se prévaloir du titre de spécialiste vétérinaire en France.

Le tableau ci-dessous récapitule les 26 spécialités vétérinaires reconnues aujourd'hui en France avec, pour chacune, le nombre de praticiens recensés par le Conseil de l'Ordre. Ce dernier propose en effet sur son site une liste régulièrement actualisée des spécialistes français inscrits au tableau de l'Ordre, ce qui exclut, entre autres, les salariés du service public, notamment les enseignants-chercheurs. Les deux nouvelles spécialités n'y figurent pas encore aujourd'hui. Utile pour les propriétaires, la recherche peut être affinée par région géographique.