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14 septembre 2015

Oui, les assurances animalières sont chères et peu protectrices, d’après 60 millions de consommateurs

par Agnès Faessel

Dans son numéro de septembre, le mensuel 60 millions de consommateurs évalue l’offre actuelle des assurances santé pour chiens et chats en France. Son verdict est sans appel : leur intérêt est « largement limité ».

 
 

Voilà qui ne va pas inciter les propriétaires à souscrire une assurance santé pour leur chien ou leur chat.

Le numéro de septembre du mensuel 60 millions de consommateurs publie sur trois pages son analyse du marché des assurances animalières en France. Son titre en résume la problématique : « Votre animal peut-il être bien assuré ? ».

Et la réponse est décourageante. Dans son « verdict », l’auteur annonce que l’intérêt de ces contrats d’assurance est « largement limité par les franchises, les délais de carence et le faible niveau de plafonds ».

Et d’enfoncer le clou : « La plupart ne couvrent pas (ou très mal) les soins courants ».

Huit contrats « décortiqués »

Dans un contexte concurrentiel et technique, l’article propose une comparaison de 8 formules d’assurance, présentées comme les principaux contrats milieu de gamme du marché :

  • Confort + chez SantéVet,
  • Tranquille chez Bulle Bleue,
  • Formule 2 chez Amaguiz,
  • Formule 80 chez April Santé Prévoyance,
  • Niveau 2 chez AG2R La Mondiale,
  • Confort chez Animaux Santé,
  • Équilibre plus de La Banque Postale,
  • Intégrale chez Assur O’Poil.

Un tableau récapitule pour chacune le tarif annuel – pour un chat européen de 3 ans ou un berger allemand d’un an –, les garanties en cas d’accident ou maladie (frais médicaux, prévention, assistance, etc.) ainsi que les limites et plafonds de la formule (délais de carence, franchise, limites d’âge à la souscription…).

Curieux étonnement d'une visite vétérinaire préalable

Au fil du texte, le lecteur apprend que « les frais vétérinaires se sont envolés ces dernières années ».

Il est également mis en garde sur l’application de délais de carence ainsi que sur les exclusions de garantie, pourtant courantes (et légitimes !) dans le cadre d’une prévoyance santé, notamment la non prise en charge des frais antérieurs à l’adhésion, l’obligation d’identification de l’animal ou celle d’une visite médicale préalable (bien que parfois prise en charge par l'assureur).

Préférer une caisse ‘coups durs’

L'article pointe aussi la complexité des formules et l'addition de multiples limites de prise en charge (taux de remboursement, franchises, plafonds...) résultant, en pratique, à une rétribution inférieure à celle que l'assuré prévoit.

Exception faite des ménages au budget « serré », pour lesquels l’assurance sera « utile » en cas de frais importants et imprévus (comme une chirurgie), l’intérêt de ces contrats est donc jugé bien limité.

Il est suggéré de lui préférer l’auto-assurance, c’est-à-dire constituer une sorte de caisse ‘coups durs’ en lui réservant chaque année l’équivalent de la prime d’assurance d’une formule haute gamme (600 à 800 €).

L’article ne précise pas la réallocation du montant de la cagnotte, s’il n’est pas consommé, à la mort du chien ou du chat. Couvrir les frais d’acquisition d’un nouvel animal ?

 

Le mensuel 60 millions de consommateurs est édité par l’Institut national de la consommation (INC). Il est vendu à environ 130 000 exemplaires dont 80 000 sur abonnement.