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21 novembre 2019

Employeurs recruteurs, soyez cash sur le salaire proposé

par Agnès Faessel

Temps de lecture  2 min

Une annonce pour un poste de vétérinaire qui ne précise pas le salaire proposé est écartée d'emblée par 22 % des candidats potentiels (cliché Pixabay).
Une annonce pour un poste de vétérinaire qui ne précise pas le salaire proposé est écartée d'emblée par 22 % des candidats potentiels (cliché Pixabay).
 

L'enquête a questionné les vétérinaires comme les vet nurses (auxiliaires vétérinaires). Et ses résultats sont sans appel : ne pas donner le niveau de salaire proposé dans son offre d'emploi expose à un risque d'être ignoré par les candidats potentiels.

L'étude est l'œuvre des organismes de recrutement britanniques VetSurgeon pour les vétérinaires et VetNurse pour les équivalents de nos ASV, qui en publient les principaux enseignements sur leurs sites respectifs.

Ces organismes avaient constaté que le niveau de salaire était en effet rarement présent dans les annonces des vétérinaires : dans à peine 10 % des offres pour un poste de praticien et 16 % de celles pour un auxiliaire. Dans d'autres professions médicales (médecins, infirmiers), il est bien plus fréquent (mentionné dans 66 % et 87 % des annonces, respectivement). Il est quasiment systématiquement indiqué pour des postes de développeur informatique (92 %).

Priorité aux annonces avec rémunération

Sans doute les employeurs vétérinaires préfèrent-ils aborder le sujet de la rémunération lors de l'entretien avec le candidat. Les résultats de l'enquête montrent que c'est probablement une erreur. En effet, la majorité des 1147 répondants de l'enquête (524 vétérinaires et 622 nurses) affirment qu'ils lisent et répondent en priorité aux annonces qui précisent d'emblée le salaire proposé.

Et une proportion non négligeable de ces candidats potentiels écarte même sans la lire une offre qui est muette sur le sujet : près de 30 % dans le cas des ASV (voir tableau ci-dessous).

 

Une minorité de candidats – 3 vétérinaires sur 10 et même pas 2 ASV sur 10 – disent s'intéresser aux postes de manière égale, que les salaires soient indiqués ou non.

Une mauvaise image

Au-delà de voir bouder son offre, les recruteurs qui n'incluent pas la rémunération dans leur annonce donnent également une mauvaise image du cabinet ou de la clinique. 57 % des vétérinaires (66 % des vet nurses) en retirent ainsi une mauvaise première impression. C'est sans influence pour 41,4 % d'entre eux (32,2 %), et donne tout de même une impression positive pour un petit nombre : 1,3 % des vétérinaires (1,1 % des ASV).

Un salaire « motivant » n'est pas alléchant

La stratégie qui consiste à attirer l'attention et éveiller l'intérêt en proposant un salaire attractif, avec des termes comme « motivant » ou « intéressant », est aussi contre-productive. En effet, plus de 9 candidats sur 10 trouvent cela agaçant : très agaçant pour plus de la moitié des vétérinaires (et même 67 % des ASV) et moyennement irritant pour un bon tiers.

« C'est une perte de temps si je prends contact pour constater que ma définition de "compétitif" n'est pas la même que celle du recruteur »… regrette un candidat.

En clair : osez chiffrer le salaire ! VetSurgeon engage à donner au moins une fourchette, ou un point de départ qui peut ouvrir à la négociation.