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13 septembre 2018
Testée sur le chien, la ropesalazine ouvre un espoir de traitement de la maladie d'Alzheimer… et son équivalent canin
Le dirigeant du laboratoire se dit lui même « impressionné par l'incroyable effet bénéfique de la ropesalazine contre le syndrome de dysfonctionnement cognitif canin, après seulement 8 semaines de traitement ». Dans un communiqué daté du 2 septembre, la société sud-coréenne GNT Pharma, qui développe la molécule, annonce les résultats prometteurs d'un essai pilote mené chez le chien.
La ropesalazine est en effet dans le « pipeline » du laboratoire, qui en évalue le potentiel en médecine humaine contre les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer, mais aussi la maladie de Parkinson ou la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot). Sur son site web, GNT Pharma indique travailler également sur d'autres molécules, pour le traitement de l'inflammation et de la douleur ou en prévention des conséquences neurologiques de l'accident vasculaire cérébral.
La ropesalazine est présentée comme une molécule « multi-cibles » qui, dans le cadre de la maladie d'Alzheimer, préviendrait l'inflammation et la production de radicaux libres qui contribuent à la formation des dépôts amyloïdes et à la dégénérescence neurofibrillaire qui caractérisent l'affection. Celle-ci présente des similarités avec le « syndrome de dysfonctionnement cognitif » (troubles cognitifs liés à l'âge) observé dans l'espèce canine. Après études sur modèle murin, le laboratoire a donc choisi le chien pour évaluer l'efficacité clinique de sa molécule.
6 chiens âgés d'au moins 10 ans et présentant une sévère altération des facultés cognitives ont été inclus dans cette étude pilote. Ils ont été traités par la ropesalazine pendant 8 semaines (administration orale quotidienne). Et selon le laboratoire, ils ont tous retrouvé une activité et des fonctions cognitives « normales ». Ainsi, alors qu'ils ne reconnaissaient plus leur maître avant le traitement, les chiens ont à nouveau manifesté leur joie de le retrouver, explique le vétérinaire en charge de l'étude (déroulée à Séoul à l'hôpital pour animaux Irion).
GNT Pharma annonce entamer une nouvelle étude chez le chien, en vue de l'approbation de sa molécule dans le traitement des troubles cognitifs liés à l'âge dans cette espèce. Il prévoit même son lancement « en 2019 » (sans préciser de pays mais vraisemblablement en Corée).
Les travaux d'études continuent également chez l'Homme. Et le laboratoire évoque cette fois la commercialisation d'un médicament « dans les 5 ans à venir ».
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